[Récit] Edmond le Bon

Edmond LeBon était un fanfaron,
Qui portait pourtant bien son nom.
Edmond LeBon était un fanfaron,
Qui comblait son entourage de ses dons.

Jamais il n’avait refusé,
Son aide dans sa bonté.
Et quand Grand-Père l’a supplié
C’est avec joie qu’il l’a exaucé.

Mais Grand-Père fut fourbe,
Et lui dressa un portrait courbe
De la tâche pleine de bourbe
Qu’il devait accomplir dans la tourbe.

Il y tua son frère d’arme,
Et assista, spectateur, au drame.
Puis s’ébaudit sans larme,
Quand des vies naissantes perçut le charme.

Puis des millions de bactéries,
Des mouches la féérie,
Et des cloportes la confrérie,
Renaquit, son frère, guéri.

Il se leva, indemne, mais troublé,
Et dans son euphorie, Edmond exalté,
Le traversa de sa lame souillée.
Miracle fut renouvelé.

Dès ce jour Edmond se dévoua
Au service de ce nouveau Grand-Papa,
Qui l’avait accueilli sans fracas,
Et avec une gentillesse pleine d’éclat.

Il continua son action de bien,
Et libéra bactéries sous la pluie,
Et libéra bactéries sur millepertuis.
Inondant de fluides les belles-de-nuit.

Puis il rencontra Bzut,
Et sous ses sourcils hirsutes,
Un nouvel éclat apparut la minute.
Il l’adopta par amour, sans but.

Il l’éleva comme le fils,
Prêt pour lui à tout sacrifice,
Car jamais il ne trouva en son édifice
Femme qui lui fit enfant sans malice.

Edmond lui offre souvent des lys,
Que Bzut, plein de délices,
Recouvre d’immondices,
Avant qu’ils n’aillent boire ensemble au calice.
Edmond lui offre souvent des lys,
Avant qu’ils n’aillent boire ensemble au calice.

Laisser un commentaire